Des racines et des L

Des racines et des L

Vendredi 15 février : Auschwitz-Birkenau

L’après-midi du vendredi 15 février, nous avons pris la navette depuis le camp I pour nous diriger vers le camp II, connu sous le nom de Birkenau. À l’arrivée au camp, nous sommes passés sous l’impressionnante porte d’entrée de Birkenau, par laquelle arrivaient les trains transportant hommes, femmes et enfants destinés majoritairement à la mort. Nous avons constaté l’immense étendue du camp : les 170 hectares sont séparés en trois Lager : celui des femmes à gauche et celui des hommes à droite ; les familles tziganes étaient regroupées dans le fond du camp, à droite. Avec notre guide, nous avons visité différentes baraques en bois, rénovées pour certaines, contenant les couchettes des anciens détenus. Nous n’avons pas pu rentrer dans les baraques en brique qui hébergeaient les femmes, car l’accès y est devenu trop dangereux. Au passage dans la baraque des latrines (qui étaient communes et précaires), nous avons appris que les détenus n’y avaient accès que deux fois par jour, matin et soir, et ne pouvaient faire leurs besoins qu’en quelques secondes.

 

Nous nous sommes dirigés ensuite vers les vestiges des anciens bâtiments destinés à l’extermination massive : quatre chambres à gaz, accompagnés chacune de plusieurs fours crématoires ; les Allemands ont décidé de les faire « sauter » avant la libération du camp par les troupes soviétiques. Au bout des rails se trouve le premier lieu vers lequel étaient dirigés les détenus à leur arrivée. Dans ce bâtiment, les nouveaux arrivants subissaient une désinfection, recevaient leur « pyjama rayé » puis étaient dirigés vers leur Block. De nos jours, on peut voir une exposition regroupant les photographies ayant été retrouvées dans les affaires personnelles des prisonniers, récupérées par les Allemands. Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés au mémorial extérieur, construit après la Seconde Guerre Mondiale en hommage aux millions de morts dans le camp. D’autres mémoriaux ont été installés à plusieurs endroits dans le camp, aux endroits les plus symboliques de la visite.

 

Cette visite a signé la fin de notre voyage ; cette conclusion, malgré la vue de la réalité des camps de concentration et d’extermination, nous laisse confus. En effet, tout ce qu’on a vu nous a paru assez « flou », assez abstrait par rapport aux faits appris en cours, et même si voir les camps nous met plus en condition par rapport à la vie des anciens détenus, les éléments plus concrets tels que les objets personnels récupérés et exposés à Auschwitz I nous ont paru, dans un sens, plus réalistes.



22/03/2013
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