Des racines et des L

Une femme à Berlin (Eine Frau in Berlin en Allemand) est un témoignage autobiographique d'une jeune Berlinoise qui raconte le quotidien des Berlinois et surtout des Berlinoises durant l'occupation de Berlin par les Soviétiques. L'auteur a voulu rester anonyme lors de la première publication en Amérique en 1954 et même après, mais une étude en 2003 nous livre le nom de cette femme, Marat Hillers, elle était journaliste. Ce texte prend la forme d'un journal intime qui relate jour après jour les faits, en effet du 20 avril au 22 juin 1945, la jeune femme explique les conditions de vie difficiles durant la guerre, les Berlinois sont livrés à eux mêmes. Tiraillés entre la faim et la peur, ils vivent un vrai cauchemar, surtout les femmes qui sont à moult reprises violées par les soldats russes. Avec du recul, l'auteur nous raconte, sans montrer aucune haine pour les occupants, le quotidien de l'arrière, grâce à son récit nous pouvons imaginer la vie hors du front.

Livre racontant la vie d’un officier français devenu une « gueule cassée » durant la Première Guerre Mondiale, La Chambre des Officiers est une autobiographie fictive très bien documentée. L’intrigue mêle drame et amitié et est très rapide à lire, on se prend rapidement dans l’histoire de Adrien Fournier, ingénieur devenu lieutenant avec la mobilisation de l’armée française. Touché par un obus dès les premiers jours, il passera les quatre années à venir enfermé dans la « chambre des officiers » de l’hôpital du Val-de-Grâce. Une chambre sans miroir, dans laquelle les blessés se voient, ou essaient de se représenter eux-mêmes, à travers leurs compagnons de chambre. Adrien se liera d’amitié avec certains de ses camarades ; ensemble, ils survivront à la guerre. Et Adrien espère revoir la jolie Clémence, avec qui il espère bien pouvoir refaire sa vie… Très bon livre, qui se dévore ! Eléonore Banville

Maus est une bande dessinée qui raconte l’histoire d’une famille, et surtout celle du père de l’auteur, Vladek Spiegelman qui est un rescapé juif des camps nazis pendant la seconde Guerre Mondiale.

Dans cette œuvre les personnages sont représentés par des animaux : les Allemands sont des chats, les juifs sont des souris (d’où le nom de la bande dessinée : « Maus »), les Américains sont des chiens et les Polonais sont représentés par des porcs.

Ce livre traite du thème de la Shoah et de la déshumanisation, il y a de nombreux exemples des discriminations et des humiliations que les juifs ont pu subir durant cette période de l’Histoire.

Angéline Linglet

Un témoignage rédigé par Charlotte Delbo, où elle écrit ce qu’elle a vécu durant sa déportation au camp de concentration et d’extermination Auschwitz-Birkenau du 24 janvier 1943 au 23 avril 1945. Un témoignage intéressant, marquant et surtout touchant qui nous montre vraiment la vie et l’horreur dans les camps : entre le block 25, l’appel, le travail, les mauvaises conditions de vie et surtout la mort qui accompagnait les déportés chaque jour.        Bunel Lorie

Dans Aucun de nous ne reviendra, Charlotte Delbo, une résistante, revient sur son arrestation en 1942 et son internement au camp de concentration d'Auschwitz . Elle faisait partie des 230 femmes du convoi du 24 janvier qui est parti de Compiègne.

Dans son récit, l'auteur fait un témoignage essentiel et précis sur la déportation. Ce récit se détache de la réalité et reste impossible à imaginer pour ceux qui ne l'ont pas vécue. Elle évoque les souffrances qu'elle a subies et nous raconte son quotidien dans le bloc 25.

Charlotte Delbo ne raconte pas son histoire ni celle des ses compagnons mais elle insiste plus particulièrement sur le déroulement et les étapes de toutes ces journées d'enfer qu'il vivaient à cette époque.

Pour ma part, j'ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre. Il est certes difficile de s'imaginer dans la peau du personnage mais le fait qu'elle ait décrit avec temps de précision, on s'y plonge et on ressent des émotions. Des émotions qui s'intensifient surtout lorsque l'on a fait la visite du camp de concentration dans lequel elle se trouvait. Noura Madi

Anne FRANK est née le 12 juin 1929 en Allemagne. Elle faisait partie d’une famille juive qui a du se cacher pendant la seconde guerre mondiale, mais malheureusement, ils ont été trahi et la famille FRANK a été déportée dans des camps nazis. Otto FRANK, son père, et le seul survivant de la famille FRANK, a retrouvé son journal lors de son retour des camps et a décidé de le publier. C’est un récit autobiographique écrit de 1942, quand elle reçoit Kitty, son journal intime, pour son 13^ème anniversaire jusqu’en 1945 après sa déportation au camp de Bergen-Belsen. Elle raconte la vie d’une jeune adolescente juive pendant la seconde guerre mondiale, lorsqu’elle et sa famille se cachent dans ce qu’ils appellent « l’Annexe », un lieu secret aux Pays Bas. On peut voir l’évolution de ses pensées, le journal commence par écrire en tant qu’enfant, un peu naïve puis, petit à petit, on voit qu’elle grandit et qu’elle commence à comprendre et à avoir des réflexions plus personnelles sur le monde qui l’entoure. Grâce à ce roman, nous nous rendons compte à quel point les enfants juifs de la seconde guerre mondiale ont du grandir et avoir une maturité plus grande et plus rapide que les autres enfants même si elle parle encore de choses dites normales pour son âge, comme les conflits avec sa mère, ses amies ou l’amour… Mathilde Lemoine